Petits pains oubliés
est une exposition dans une tente-musée, présentée
sous la forme d'un cabinet de curiosité où chaque élément
( collections d'objets d'art, d'outils, de précieuses reliques
) est mis en valeur dans des petits théâtres en bois, sous
des vitrines ou encore sur des pieds sculptés. Chaque objet témoigne
d'une grande découverte archéologique, soigneusement conservé
et classé.
Dans l'idée que l'histoire se révèle dans notre imaginaire,
pour ensuite offrir des témoignages que nous rendons véridiques,
cette découverte surprenante apporte une preuve concrète
à un temps fantasmé de notre histoire.
Situé à une période post-antique, dans une contrée
bousculée par les invasions incessantes, les traces enfouies, révélées
par hasard dans un champ de blé, vérifient l'hypothèse
de l'existence d'un groupe humain aux codes de vie étranges. A
partir des éléments retrouvés, la cohérence
du groupe est méticuleusement reconstituée, de façon
à retrouver la trame des rites sociaux, les bribes d'une mythologie
des origines et de quelques héros, les gestes quotidiens et la
conception du monde. Si l'univers reste obscur sur beaucoup de points,
si les relations entre les objets tentent des explications hypothétiques,
si la synthèse de la découverte laisse une marge à
l'erreur, la nature même de la découverte offre néanmoins
un outil incontournable à l'exploration de notre passé et,
au-delà même de la valeur scientifique incontestable de l'ensemble
de l'exposition, c'est une interrogation profonde et méthodique
sur notre lecture de l'histoire qui est présentée.
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